7 mai 2024

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Revue de presse

REVUE DE PRESSE DU 07 FEVRIER 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 1763
REVUE DE PRESSE DU 07 FEVRIER 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaitre les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

REVUE DE PRESSE DU 07 FEVRIER 2018

Revue de presse du 7 février 2018
©Turquie-News 2018

Turquie / Europe : je t’aime, moi non plus

59 ans après, un chef d’Etat turc rend visite au Pape. Lundi 05 février, Recep Tayyip Erdoğan a été reçu par le pape François au Vatican sous haute surveillance et dans un contexte très tendu, tient à signaler France INFO. La question de Jérusalem, l’accueil des réfugiés sur le sol turc est abordé indique RFI. Le point qui fâche est l’offensive turque à Afrin, Le saint siège est contre, il préconise le dialogue. Toutefois après 50 minutes d’entrevue, les deux hommes sont sortis souriants souligne France INFO.

A l’occasion de cette visite italienne, le dirigeant turc a accordé une interview au quotidien La Stampa, retransmis dans les médias francophones. LE PARISIEN indique qu’Erdoğan rejette la proposition de Macron d’un partenariat plutôt qu’une adhésion de la Turquie au sein de l’Union Européenne, lors de sa visite à Paris il y a un mois. Il regrette que « L’UE bloque l’accès à la négociation et laisse entendre que l’absence de progrès dans les négociations dépend de nous. C’est injuste ».

Dans son interview, le chef d’Etat turc a également rappelé le rôle clé joué par la Turquie sur la question migratoire.

AFRICAN MANAGER, site d’information économique et financière, considère qu’Erdoğan, en bafouant les libertés, en violant les droits de l’homme depuis le putsch raté, a aggravé son cas.

Le retrait de l’ambassade néerlandaise à Ankara met aussi l’accent sur le malaise des relations de la Turquie avec les Pays Bas. Les rapports entre ses deux pays se sont dégradés après que La Haye a refoulé l’an dernier deux ministres turcs du sol soulève BFMTV. Dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères Halbe Zijlstra déclare "nous ne sommes pas parvenus à trouver un accord sur la manière dont la normalisation devrait avoir lieu ».

Retour à l’ordre diplomatique

Suite aux propos du Président français vis-à-vis de l’intervention militaire turque, menée sur le nord de la Syrie contre l’YPG, la Turquie se dit « insultée » rapporte RTL. Emmanuel Macron a déclaré au FIGARO  : « S’il s’avérait que cette opération devait prendre un autre tour qu’une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant la frontière turque et que c’était une opération d’invasion, à ce moment, cette opération nous pose un problème réel ». Mevlut Çavuşoğlu, ministre turc des Affaires étrangère a répondu que « Nous considérons comme des insultes les rappels d’un pays comme la France à propos d’une opération que nous menons en accord avec le droit international ». Le Premier ministre turc, Binali Yıldırım a réagi en déclarant « Cette idée est fondamentalement erronée. Le monde entier sait et doit savoir que la Turquie n’agit absolument pas dans une logique d’invasion  », rapporte LE POINT.

Les sites d’info algériens francophones, ALGERIE PATRIOTIQUE et ALG 24 soulignent que le chef de la diplomatie turque a mis en avant « l’hypocrisie » des pays européens et a rétorqué que « Nous ne sommes pas la France, qui a envahi l’Algérie  ». La réaction turque a toutefois rassuré Macron indique LE FIGARO, "la Turquie n’entend pas aller plus loin, je suis donc rassuré", a-t-il déclaré. Le quotidien rappelle que l’appui de la France, comme les Etats-Unis, à l’YPG contre les djihadistes du groupe Etat islamique a provoqué la colère de la Turquie. Cette dernière considère l’YPG comme une émanation du PKK (inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Turquie, les Etats-Unis et l’Union européenne).

Offensive turque : point de discorde

La riposte turque à Afrin n’arrange pas du tout les relations turco-américaines. Le soutien de Washington à l’YPG avait déjà augmenté les tensions. Malgré les menaces turques, les États-Unis ont explicitement annoncé la semaine dernière qu’ils n’envisagent pas de retirer leurs soldats stationnés près de la ville de Manbij. Il y a donc un risque de confrontation militaire directe présage L’ORIENT LE JOUR. Manjibi met en lumière la complexité de la crise syrienne et chaque faux pas d’un acteur peut avoir des conséquences fatales. Néanmoins, le conseiller à la Sécurité nationale du président Trump, H.R. McMaster, a déjà affirmé que les États-Unis ne fourniraient plus d’armes aux à YPG ou PYD. Le Pentagone, de son côté, a exclu tout lien direct avec le YPG.
LE FIGARO, quant à lui porte un regard très sévère à l’égard du président turc, Erdoğan, accusé de mener la politique du pire depuis l’effondrement du Califat. Le journal regrette que la coalition occidentale et l’axe russo-irano-syrien abandonnent les Kurdes en laissant l’aviation turque bombarder leur zone.

Victimes de l’offensive turque

La mort d’une adolescente de 17 ans, la semaine dernière, dans la ville frontalière turque de Reyhanlı, par une roquette tirée depuis le nord de la Syrie, a suscité l’émoi des habitants. Ils vivent dans le quotidien des bombes et les sirènes des ambulances, informe LE POINT. Bien que les habitants soutiennent l’offensive menée par Ankara, ils se sentent impuissants et désemparés explique l’hebdo. L’élu local, Hüseyin Filiz, en appelle au sommet de l’état pour que l’on s’occupe de sa ville. Il déplore les roquettes tombées sur les maisons. Les parents s’inquiètent pour l’état psychologique et des conséquences sur leurs enfants. Ceux qui en ont les moyens, détaille LE POINT, quittent la ville. « Si on nous demande de faire la guerre, nous prendrons les armes, nous n’avons pas peur  » affirme l’élu mais ne souhaite pas « mourir comme cela, pieds et poings liés... Nous ne voulons pas d’une mort comme celle-là ».

LA TRIBUNE DE GENEVE, pour sa part, fait état de 68 civils morts à Afrin dont 21 enfants selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Mais la Turquie dit prendre pour cible uniquement les positions militaires de l’YPG. RFI donne le chiffre de 100 civils tués.

Mehmet Güllüoğlu, le chef de l’Agence turque de gestion des situations (Afad) explique que son pays se prépare au « scénario du pire », peut-on lire dans L’ORIENT LE JOUR. La Turquie met en place des plans afin de gérer l’afflux éventuel de civils à sa frontière pour fuir l’offensive dans l’enclave kurde. "Nous sommes prêts à fournir des abris pour jusqu’à 50.000 civils à la fois à Aazaz et à Idleb", affirme à l’AFP Kerem Kinik, dirigeant du Croissant rouge turc. La Turquie accueille déjà sur son territoire plus de trois millions de réfugiés de Syrie depuis près de 7 ans, rappelle le quotidien libanais francophone.

Aussitôt libéré, aussitôt incarcéré

Mercredi dernier, un tribunal a ordonné la libération conditionnelle de Taner Kılıç, président d’Amnesty International Turquie, mais il est revenu assez rapidement sur sa décision à le maintenir en détention. Taner Kılıç est accusé, avec dix autres militants, d’avoir aidé trois « organisations terroristes » : le mouvement de Gülen, le PKK, et un groupuscule d’extrême gauche appelé DHKP-C. L’HUMANITE ajoute qu’il est accusé d’avoir téléchargé et utilisé l’application de messagerie ByLock qui, selon le ministère public, est un outil dont se servent les membres du mouvement Gülen pour communiquer entre eux. RFI se demande si la justice turque est indépendante.

Du côté français, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, déclare que la France se préoccupe du maintien en détention de Taner Kılıç et continuera « à demander sa libération rapide », apprend-t-on dans LIBERATION. Libéré mercredi en fin d’après-midi sur décision de la 35e cour pénale d’Istanbul, Taner Kılıç a été placé en garde à vue, dans la nuit, sur décision de la 36e. Ni Amnesty, ni la famille n’ont été tenues au courant, détaille LE MONDE. La prochaine audience aura lieu le 21 juin précise LE PARISIEN.

« Only a dictator » censurée

L’acteur turc Barış Atay a vu sa pièce de théâtre Only a dictator, écrite par Onur Orhan, interdite par les autorités turques rapporte le média allemand Deutsch Welle, récupéré par L’EXPRESS. Selon les autorités, la représentation pourrait constituer une menace de trouble à l’ordre public et à la sécurité. Le comédien, connu pour ses positions anti-Erdogan, y campe le rôle d’un dictateur.

Augmentation de millionnaires

En 2017, 18.105 personnes sont devenues millionnaires en Turquie révèle LE PETIT JOURNAL.COM. Ce qui fait 126.969 millionnaires en Turquie pour un montant collectif total de 835,6 milliards de livres turques. Les données de l’Agence de réglementation et de supervision bancaires (BDDK) montrent également que le nombre de non-résidents qui ont des comptes de dépôt dans des banques turques a augmenté de 71% en 2017 par rapport à 2016. Les non-résidents possèdent 6,4 milliards de livres turques dans des comptes en monnaie locale, 67,6 milliards de livres turques en devises étrangères et 282 millions de livres turques en métaux précieux, précise le journal.

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