Opposants turcs tabassés à Washington : : trois autres inculpés
Les violences avaient éclaté le 16 mai devant la résidence de l’ambassadeur de Turquie, où l’homme fort d’Ankara s’était rendu après son entretien à la Maison Blanche.
La listes s’allonge. Les autorités américaines ont annoncé avoir inculpé trois autres agents de sécurité de Recep Tayyip Erdogan, accusés de violences à Washington en marge d’une récente visite du président turc. Au total 19 suspects, dont 15 agents de sécurité turcs et gardes du corps d’Erdogan, sont soupçonnés d’avoir agressé le 16 mai dernier des manifestants dans la capitale fédérale américaine.
Les violences s’étaient déroulées le 16 mai au soir devant la résidence de l’ambassadeur de Turquie, où l’homme fort d’Ankara s’était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump. La rixe s’était soldée par un bilan de 12 blessés dont un policier.
A Ankara, le président turc avait violemment critiqué en juin les premières décisions d’inculpation des autorités américaines. « Nous nous battrons politiquement et juridiquement » contre ces mesures, avait déclaré Erdogan dans un discours retransmis à la télévision.
Seulement deux personnes interpellées
Alors que des groupes terroristes kurdes faisaient « une manifestation à 50 mètres de moi, la police américaine n’a rien fait », avait-il accusé.
Selon les témoignages et vidéos, des agents de sécurité turcs, souvent en costume sombre, avaient agressé les protestataires. « L’intervention de la police était risquée car il y avait des personnes porteuses d’arme à feu », avait ensuite souligné le chef de la police de la capitale, Peter Newsham.
#Erdoğan'ın korumaları kavgaya karıştı https://t.co/gsi1iQ68Ye #amerikaninsesi pic.twitter.com/Jv3g5E7AVA
— Amerika'nın Sesi (@VOATurkish) 17 mai 2017
Sur les 19 inculpés, seuls deux ont été arrêtés : Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans l’Etat du New Jersey, sont poursuivis pour coups et blessures et comparaîtront en septembre devant la justice américaine.
Les autres suspects sont recherchés et il est improbable qu’ils remettent volontairement le pied sur le territoire américain.
Source : avec Leparisien.fr