Armement : vers un nouveau succès majeur de la France à l’exportation (Turquie)
Dans le cadre du consortium Eurosam, MBDA et Thales ont signé un protocole d’accord avec des industriels turcs pour développer sur le long terme un futur système de défense aérienne. Ankara souhaite également acheter un système russe, le S-400 pour un besoin immédiat.
Comme quoi la ténacité paie... La France, qui proposait en vain depuis plusieurs années sa technologie en matière de défense aérienne (système SAMP/T) à Ankara, est aujourd’hui sur la piste d’une coopération industrielle majeure avec la Turquie dans ce domaine très sensible. C’est le ministre de la Défense turc, Fikri Isik, qui a vendu la mèche le 14 juillet à l’occasion d’une réception à l’ambassade de France en Turquie. Une information relayée lundi par l’agence de presse turque Anatolie.
Un futur système de défense aérienne sur la base de l’Aster
Selon des sources concordantes, un accord préliminaire (HOA ou Head of Agreement) a été signé la semaine dernière entre le consortium européen Eurosam (50-50 entre MBDA et Thales) et les industriels turcs Aselsan et Roketsan. Les trois partenaires devraient développer sur le long terme un nouveau système de défense aérienne sur la base du système du missile Aster (système SAMP/T). La Turquie devra se décider si elle entre dans le programme de modernisation du système de défense Aster 30 Block 1 NT lancé en coopération entre la France et l’Italie. Ou si elle choisit une autre voie.
Dans un premier temps, les industriels vont répondre d’ici à la fin de l’année à un appel d’offres (RFP) du ministère de la défense turc portant sur une étude d’architecture du futur système de défense aérienne de l’armée turque. "Ce sera un système indigène", explique-t-on à La Tribune. Le HOA définit les accords de partage de travail pour cette étude d’architecture. Cet accord "montre que la Turquie reste très intéressée à coopérer avec l’Europe", explique-t-on à La Tribune.
Lire la suite sur LaTribune