Le rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme à Chypre élaboré par le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’Onu ne rapporte pas les isolations et les violations des droits de l’homme envers les Chypriotes turcs, a fait savoir la Turquie.
Le Conseiller de la mission permanente de Turquie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Ayda Soylu a fait part de leur satisfaction concernant la reprise du processus de négociation à Chypre lors de la session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies durant laquelle le rapport a été présenté.
Mme Soylu a jugé que les pourparlers étaient une opportunité réelle pour trouver un règlement d’envergure sur la base de l’équité politique bizonale et bicommunautaire.
« Le rapport présenté sur la situation des droits de l’homme à Chypre n’évoque toutefois pas les isolations et les violations des droits de l’homme dont font l’objet les Chypriotes turcs. Ces derniers sont dépossédés de tous leurs droits fondamentaux à toutes les étapes de leur vie depuis près d’un demi-siècle » a-t-elle relevé en évoluant le rapport.
Mme Soylu a illustré ses critiques en remarquant que le dossier élaboré ne rapportait pas l’escalade de la discrimination et des violences envers les Chypriotes turcs, le vandalisme contre les œuvres musulmans et turcs, le manque des établissements scolaires dispensant une éducation en turc et de mosquée dans le secteur chypriote grec au sud de l’ile.
La politique discriminatoire appliquée lors des passages des Chypriotes turcs par l’administration chypriote grecque du sud est une atteinte au droit de la libre circulation individuel, a-t-elle signalé.
Les espoirs d’une solution sont restés vaines après l’échec du plan Annan qui a été accepté par les Chypriotes turcs, mais rejeté par les Chypriotes grecs lors d’un référendum tenu sur l’île en 2004.