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REVUE DE PRESSE DU 16 MAI 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 1837
REVUE DE PRESSE DU 16 MAI 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

Revue de presse du 16 mai 2018
©Turquie-News 2018

REVUE DE PRESSE DU 16 MAI 2018

Dialogue turco-arménien ?

La Turquie s’est dite prête vendredi à envisager "une nouvelle" page avec l’Arménie à la suite de déclarations du nouveau Premier ministre arménien Nikol Pachinian évoquant le possible établissement de relations diplomatiques entre les deux pays, indique LA LIBRE BELGIQUE.

"Si l’Arménie renonce à la politique hostile qu’elle mène depuis plusieurs années contre la Turquie, si elle change son approche négative au sujet des frontières et de l’intégrité territoriale de la Turquie et qu’elle veut ouvrir une nouvelle page, nous y répondrons en examinant les détails", précise toutefois le Premier ministre turc Binali Yıldırım.

Les deux pays s’opposent sur des sujets très sensibles. La Turquie rejette catégoriquement le terme de « génocide » les massacres d’Arméniens commis par les Turcs ottomans en 1915-1917. Elle a par ailleurs fermé ses frontières avec l’Arménie en 1993 par solidarité avec l’Azerbaïdjan.

Ankara indignée

La communauté internationale dont la Turquie, a condamné le massacre de près de 60 Palestiniens commis par l’armée israélienne à Gaza. Ankara a rappelé ses ambassadeurs à Washington et à Tel Aviv pour consultations et qualifie l’acte de « génocide ». Depuis Londres, le numéro un turc M. Erdoğan a déclaré "Israël sème le terrorisme d’Etat. Israël est un Etat terroriste", relaye RTL. Il a émis de vives critiques à son homologue américain Donald Trump, ajoute LE POINT en arguant que les Etats-Unis avaient perdu "leur rôle de médiateur" au Proche-Orient après leur décision de déménager leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Il a appelé à ce que la communauté internationale joue "son rôle le plus rapidement possible" et à prendre des mesures pour mettre fin à "l’agression croissante d’Israël". Et il a réaffirmé que "la création d’un Etat palestinien indépendant, avec Jérusalem pour capitale", était "la seule solution pour une paix durable".

Saadet parti

Parmi les cinq candidats à la présidentielle du 24 juin, LE MONDE s’intéresse à Temel Karamollaoğlu, 77 ans, ancien ingénieur du textile, formé en Angleterre, président du parti de la félicité (SP), islamo-conservateur qui a rejoint le front anti Erdoğan.

Cette opposition réunit les républicains du CHP, les nationalistes du Iyi parti, les conservateurs du parti démocrate. Les racines idéologiques du Saadet sont identiques à celles de l’AKP, à savoir islamo-conservateur, issu du mouvement Milli Görüş (Vision nationale), la matrice de l’islam politique turc, détaille le journal mais le parti a été déçu par la politique erdoğaniste qui aurait « divisé la société comme jamais » ; c’est pourquoi malgré sa faible audience, il a rallié l’opposition.

Temel Karamollaoğlu affirme que « si nous laissons le pays entre les mains de ceux qui le gouvernent aujourd’hui nous ne parviendrons plus à le redresser », et qu’il est temps de dire « au cruel Sultan qu’il est injuste ». Il estime déplorable sa politique intérieure et extérieure « la Turquie n’a de bonnes relations avec personne ». Le responsable politique est partisan d’une diplomatie équilibrée. Il est également favorable « à la reconnaissance de l’identité kurde », il souhaite atteindre l’électorat kurde, précise l’article.

Un manifeste manifestement mal accueilli par des responsables politiques turcs

Le Chef d’Etat turc est connu pour ses diatribes. Cette fois, il a critiqué les quelques 300 personnalités françaises qui ont signé le mois dernier un manifeste "contre le nouvel antisémitisme" appelant notamment à rendre caducs des passages du Coran, indique PARIS MATCH. Erdoğan a estimé que c’était de l’ignorance et a ajouté "il n’y a aucune différence entre vous et Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique)".
Se posant en champion du combat contre l’"islamophobie" relève LE NOUVEL OBS, Erdoğan a qualifié d’ignoble ce manifeste pointant la « radication islamiste » et signé par des personnalités dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Kemal Kılıçdaroğlu, dirigeant du CHP, parti d’opposition a également critiqué les signataires "ce n’est pas le Saint Coran, mais vous qui êtes arriérés", a-t-il rétorqué par l’intermédiaire de son secrétaire général.

Fictions, cinéma "ala turca"

Depuis quelques années, les séries turques connaissent un succès à l’étranger. Le soap opéra Fatmagül, n’échappe pas à cet engouement qui est diffusé dans plus de 100 pays au monde. Il est programmé depuis le 11 mai en France sur la chaine Novelas TV, signale LE FIGARO qui a aussi été conquis.

Adaptée du roman de Vedat Türkali, la série écrite par des femmes, relate l’histoire d’une femme violée confrontée au poids du traditionalisme turc. Elle sera obligée de se marier afin de laver son honneur. La série, très populaire et controversée en Turquie, aurait pour but de « briser le tabou du viol dans une société minée par le poids des traditions... » se défendent les producteurs. Cette fiction mettrait l’accent sur l’obligation des victimes de viol dans beaucoup de cas, de se marier avec son violeur qui serait innocenté. Cette loi était pratiquée jusqu’en 2005 mais reste encore ancrée dans les mentalités explique le journal.

En revanche, le cinéma d’art et d’essai en Turquie est en lutte permanente pour sa survie s’inquiète LIBERATION. Dans le régime d’Erdoğan, les cinéastes engagés doivent naviguer entre financements refusés et visas d’exploitation non délivrés, souligne-t-il. « Il est difficile de faire face aux comédies et films d’actions aux accents très militaristes » affirme le réalisateur indépendant Serhat Karaaslan.

Depuis l’Etat d’urgence en 2016, plusieurs artistes seraient « blacklistés » pour leurs positions politiques et n’obtiendraient pas de financement, excepté de l’étranger. « Il y a encore des thèmes tabous » affirme le cinéaste comme « l’homosexualité, la politique, la religion ou encore la question kurde ».

Polémique autour d’une photo

Poser avec le président turc Erdoğan peut vous attirer des ennuis. Les internationaux allemands d’origine turque Mesut Özil et Ilkay Gündoğan l’ont vécu. Les photos de la rencontre ont été utilisées sur les réseaux sociaux dans le cadre de la campagne électorale, informe le quotidien sportif L’EQUIPE. Le président Reinhard Grindel de la fédération allemande de football a de suite réagi sur son compte twitter et sur le site de la fédération "La DFB respecte évidemment la situation particulière de nos joueurs issus de l’immigration. mais le football et la DFB défendent des valeurs qui ne sont pas complètement prises en compte par M. Erdoğan".

Le dirigeant turc a cherché ces dernières années à attirer les voix des plus d’un million de Turcs vivants en Allemagne et appelés à voter pour les scrutins turcs, un électorat qui lui a toujours été très favorable explique L’EXPRESS.

Des responsables politiques allant de l’extrême droite aux verts n’ont pas, eux non plus, apprécié la photo comme Cem Özdemir, d’origine turque également, qui a déclaré "Le président d’un footballeur international allemand s’appelle Frank-Walter Steinmeier, sa chancelière Angela Merkel et son parlement le Bundestag, dont le siège est à Berlin et non à Ankara". Alors que poser avec Angela Merkel est beaucoup plus respectable et symbolise l’intégration des Turcs en Allemagne souligne l’hebdo. Face à la polémique, le footballeur Gündoğan a tenu à rassurer qu’"en tant que joueurs internationaux allemands, nous adhérons aux valeurs de la DFB et sommes conscients de notre responsabilité", propos publiés sur le site du quotidien Bild.

Inauguration d’un stade à Diyarbakir

Serait-ce une volonté d’Ankara de mieux intégrer la population locale dans l’État turc ? s’interroge LA CROIX. Dans le nouveau stade de Diyarbakir, à l’est de la Turquie, ville à majorité kurde, deux équipes de foot se sont affrontées, le Fenerbahçe d’Istanbul et l’Akhisar, ville à l’ouest du pays. Le message est clair, estime le quotidien, la place des Kurdes est dans la Turquie une et indivisible. Il rappelle qu’à la suite de la tentative de putsch de juillet 2016, les deux maires de Diyarbakir, membres du parti pro-kurde HDP, ont été remplacés par des administrateurs nommés par l’exécutif turc. Le motif invoqué était l’« appartenance et le soutien logistique à une organisation terroriste armée ». La construction d’une arène est aussi, selon Dağhan Irak, docteur en sociologie du sport à Sciences-Po Paris, un moyen d’éloigner les jeunes de la politique et de créer de l’activité, ajoute Ceyhun Kaplan, consultant et spécialiste du football turc.

Le joueur turc Arda Turan, sanctionné

Jeudi 10 mai, l’international turc Arda Turan, prêté par Barcelone à Istanbul Başakşehir, a été sanctionné après avoir agressé, insulté et menacé un arbitre assistant lors d’un match. La commission de discipline de la Ligue de football turque (PFDK) a décidé de le suspendre pour 16 matches, rapporte EUROSPORT. Il écope également d’une amende de 39.000 livres turques (environ 7.700 euros dollars).

Connu pour son tempérant bouillonnant, le footballeur serait considéré comme l’un des meilleurs joueurs, soulève la presse. D’autre part, Arda Turan ne fait pas l’unanimité dans son pays dû à ses prises de positions en faveur du président Recep Tayyip Erdoğan, précise BFMTV.

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