La Commission va publier un rapport où elle tacle durement Ankara
Bruxelles publie mardi un rapport où elle va déplorer que des années d’efforts en vue de l’adhésion aient été perdues car le régime turc s’est éloigné des principes régissant les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice, apprend-on mardi par le quotidien allemand Welt am Sonntag. Une manière pour l’exécutif européen de geler le processus concernant la Turquie.
La Commission européenne s’apprête à adresser mardi à la Turquie l’un de ses rapports les plus critiques depuis que le gouvernement turc a entamé un processus d’adhésion au bloc communautaire, indiquent des responsables européens samedi.
L’exécutif de l’UE estime notamment que des années d’efforts en vue de l’adhésion ont été perdues car le régime turc s’est éloigné des principes régissant les droits de l’homme, la liberté de la presse et l’indépendance de la justice, précisent deux responsables sous couvert de l’anonymat.
Vers un gel de l’adhésion ?
La Commission doit publier son rapport annuel mardi à Strasbourg pour évaluer l’avancement des candidatures de la Turquie et d’autres pays qui prétendent rejoindre l’Union européenne.
Des extraits du rapport, publiés dans le journal allemand Welt am Sonntag, montrent que la Commission estime qu’il n’existe pas de base à l’ouverture de négociations sur les nouveaux aspects de l’adhésion à l’UE. En clair, l’exécutif européen prend acte du gel du processus concernant la Turquie.
Le ton du rapport est dans la lignée de celui que la Commission utilisait dans son évaluation de 2014, en particulier sur la remise en cause importante des libertés fondamentales comme la liberté d’expression et le droit à un procès équitable.
Erdogan veut continuer
Les Européens avaient fait part de leur inquiétude concernant le respect de la justice turque lors du rapport de 2014.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé le mois dernier que son pays restait déterminé à adhérer à l’Union européenne. Il estime que les purges actuelles sont nécessaires pour combattre les menaces contre la sécurité nationale.
Source : Ouest-France