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REVUE DE PRESSE DU 21 MARS 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 2747
REVUE DE PRESSE DU 21 MARS 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

REVUE DE PRESSE DU 21 MARS 2018

Revue de presse du 21 mars 2018
©Turquie-News 2018

Çanakkale 1915 : la force ottomane

A l’occasion de la commémoration de la victoire des Dardanelles face aux Britanniques et Français en 1915, notre confrère, Özcan Türk de TURQUIE NEWS revient sur un dialogue entre le général allemand Liman von Sanders et Mustafa Kemal, qui ne supporte pas que l’armée ottomane soit sous les ordres d’un étranger. Le général prussien ayant essuyé des défaites se rend à l’évidence et se voit obligé de confier le commandement à Mustafa Kemal, qui se révèle être lors de cette victoire un génie « Il est né conducteur d’hommes. Il possède ce don mystérieux par lequel certains êtres s’imposent à l’obéissance et à la vénération des autres ».

Fort comme un Turc

Le Site rend également hommage à un héros turc, en publiant le récit émouvant de Hüseyin Vodinalı, traduit du turc par Özcan Türk. Seyit Ali Çabuk, plus connu sous le nom « Koca Seyit » (le grand Seyit). Ce héros a réussi à soulever un obus de 276 kg ayant permis de détruire un navire de guerre anglais dans la bataille des Dardanelles. Il a été promu caporal. Ce héros possède non seulement une force physique extraordinaire mais il est décrit comme un homme valeureux, honnête et humble. Lors de la réforme des noms de famille d’Atatürk, on lui a donné le patronyme « Çabuk » signifiant « Rapide ».

Afrin : sous contrôle turc

Deux mois après l’opération «  Rameau d’olivier », Afrin est entre les mains des troupes turques rapporte la presse francophone. Bastion kurde en Syrie, les militaires turcs ont lancé une offensive le 20 janvier pour expulser l’YPG, frère syrien du PKK. L’YPG est soutenu par les États-Unis mais qualifié de "terroriste" par Ankara, rappelle –t-elle. Des drapeaux turcs et de la révolution syrienne ont été déployés et aucun membre de l’YPG n’était visible dans Afrin, soulignent LA CROIX et FRANCE 24.

Néanmoins, les Kurdes ont de suite réagi avec un communiqué qui promet que « la résistance à Afrin va se poursuivre jusqu’à la libération de chaque territoire de la ville... Dans tous les secteurs de Afrin, nos forces vont devenir un cauchemar permanent pour Ankara et ses alliés  », avertit le texte. « Notre guerre contre l’occupation turque (…) est entrée dans une nouvelle étape : nous passons d’une guerre de confrontation directe à une tactique d’attaques-éclairs », ajoute le communiqué relayé dans L’ORIENT LE JOUR.

Erdoğan ne compte pas s’arrêter là selon le quotidien libanais, il envisage de se diriger vers Manbij. Mais il doit composer avec les Etats-Unis, partenaire au sein de l’OTAN, qui sont présents.

D’autre part, ce siège coïncide avec la célébration de la victoire des Dardanelles en 1915 face aux Français et Britanniques. Le Président turc, dans un discours, n’a pas manqué de le rappeler : « Nous avons foudroyé ceux qui ont cru avoir réussi à mettre en place un corridor terroriste le long de nos frontières comme nous avons vaincu ceux venus de tous bords dans la bataille de Çanakkale », indique LA CROIX.

Interrogée sur FRANCE INFO, Dorothée Schmid, politologue, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l’IFRI estime que la riposte d’Afrin permet au gouvernement d’entretenir la fibre nationaliste et « mater » l’opposition turque dans la perspective des prochaines consultations électorales. En revanche, elle explique qu’il est difficile de connaître réellement l’avis de la population turque car la liberté d’expression est muselée.

Ankara rassure tout le monde déclarant qu’elle n’a pas l’intention de rester à Afrin. "Ce que nous disons est très clair. Nous ne sommes pas là-bas pour rester, et absolument pas pour occuper", a déclaré le vice-Premier ministre Bekir Bozdağ, retransmis par LE FIGARO.

3 milliards d’euros pour les réfugiés syriens en Turquie

Malgré des relations très fragiles, l’Union Européenne va débloquer trois milliards d’euros pour aider la Turquie à prendre en charge les réfugiés syriens, tout en durcissant sa politique migratoire, a annoncé Dimitris Avramopoulos, le Commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, mercredi 14 mars.

Selon Dimitris Avramopoulos, cette coopération est « essentielle pour répondre aux défis communs », informe FRANCE 24. C’est le second volet de l’accord migratoire conclu avec Ankara en 2015, précise BFMTV.

Les 3 milliards d’euros d’une première enveloppe ayant été attribués à plusieurs dizaines de projets, l’exécutif européen "entame aujourd’hui la mobilisation de la deuxième tranche" du même montant pour "la facilité en faveur des réfugiés en Turquie", peut-on lire dans un communiqué.

Même si la Turquie n’a pas obtenu la suppression du visa pour ses citoyens comme l’Europe lui a promis, l’aide accordée « a permis l’accès à l’éducation à 500 000 enfants, et à 1,2 million de réfugiés de bénéficier de versements mensuels en espèces », se justifie Dimitris Avramopoulos.

Par ailleurs, l’Union européenne a accepté près de 12 500 Syriens envoyés légalement depuis la Turquie, souligne RFI.

Cet accord est très critiqué par les associations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, qui ont lancé une campagne « Opentheislands » (« ouvrez les îles »). Un recours devant la justice grecque a été déposé contre la « restriction géographique », signale la station.

Des manifestations ont eu lieu à Athènes pour contester cet accord et pour un meilleur accueil européen des migrants, alors qu’un nouveau naufrage avait fait au moins 16 morts en mer Egée, indique LA CROIX.

La Turquie rappelée à l’ordre par l’ONU

Relayé par tous les médias francophones, l’ONU dénonce l’état d’urgence et les violations des droits de l’homme en Turquie. Ils rappellent que l’état d’urgence a été déclaré par le Président turc Recep Tayyip Erdoğan après le coup d’Etat manqué de juillet 2016 qui a fait 250 morts.

Un rapport fait état de tortures, de mauvais traitements, de détentions arbitraires, de privations arbitraires du droit du travail, ou encore atteintes à la liberté d’association et d‘expression. Selon l’ONU, la Turquie utilise l’état d’urgence « pour étouffer toute forme de critique ou de dissidence », peut-on entendre sur RADIO CANADA. Le document indique que des femmes enceintes seraient emprisonnées abusivement.

La Turquie doit "mettre fin immédiatement à l’état d’urgence et rétablir le fonctionnement normal des institutions et l’Etat de droit", lit-on dans le document du HCDH, récupéré par CHALLENGES.

Du côté d’Ankara, on dénonce un texte biaisé, signale LE PARISIEN. Le ministre turc des Affaires étrangères affirme que ces informations sont « déformées, biaisées et fausses et inacceptable pour la Turquie ».

Erdoğan, plus fort avec le MHP

Le parlement turc a adopté la semaine dernière une série d’amendements relatifs aux modifications de scrutin d’élections permettant à Erdoğan de renforcer son pouvoir, affirme RFI. En 2019, entrera en vigueur la nouvelle constitution, approuvée par referendum dans l’an dernier. Cette loi a pu être votée par la majorité grâce à l’alliance de l’AKP avec le MHP, parti ultra nationaliste.

L’opposition dénonce ces changements de scrutin. Le député Uğur Bayraktutan, du parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) précise son inquiétude sur la future élection qui risquerait de se dérouler sous le coup de menaces et de fraude. Mais Meral Akşener, ancienne ministre de l’Intérieur et figure du MHP, qui a créé sa formation politique IYI pari (le bon parti) reste confiante, rapporte LE MONDE. Elle va se mesurer à l’homme fort de la Turquie. Abdulatif Şener, co-fondateur de l’AKP mais en disgrâce depuis, estime que l’opposition a toutes ses chances de gagner si elle ne commet aucun faux-pas « J’affirme que l’AKP va perdre trois élections, d’un seul coup en 2019 ».

Le MHP, le CHP et le HDP, bien que d’idéologies différentes, voire opposées, se sont rencontrés, révèle le quotidien, afin d’éviter « l’hyperprésidence ».

Qui est Recep Tayyip Erdoğan ?

LES ECHOS tente d’y répondre en revenant sur le parcours de bête de la politique. Il incarne la réussite de l’AKP, parti aux manettes de la Turquie depuis 15 ans.
Il est considéré au départ par les occidentaux comme un « musulman-démocrate », associé au libéralisme économique, au conservatisme religieux et favorable à l’Union Européenne. Le journal rappelle qu’avant d’être à la tête du pays, il s’occupait avec un franc succès de la mégapole Istanbul. Il a reproduit dans tout le pays « l’esprit business » dans lequel il a dirigé la ville. Sur le plan économique, il a hissé la Turquie à la 17ème des puissances mondiales.

Ses prouesses économiques lui ont valu une popularité affirmée voire une forte admiration auprès des couches populaires d’Anatolie. Mais, depuis le putsch manqué en juillet 2016, il abandonne le processus démocratique pour réaliser une véritable purge (arrestations limogeages mort sociale etc) insiste le journal français d’informations économiques et financières.

L’économie turque a souffert de multiples attentats et des purges, explique le quotidien. 2023 est une date importante, la Turquie va célébrer le centenaire de le République. Pour le Président c’est aussi une date historique, afin de garder le pouvoir coûte que coûte, il s’allie avec le MHP (parti ultranationaliste), termine-t-il.

Ferme virtuelle et duperie alaturka

130 millions de dollars, voilà la somme qu’un jeune informaticien turc de 27 ans à extorquée à près de 80.000 personnes grâce à un jeu virtuel inspiré de Farmville, rapporte LE FIGARO.

Mehmet Aydin a créé une application Çiftlik Bank (La Banque fermière). Les utilisateurs pouvaient acheter et élever des animaux virtuels en ligne dans l’espoir de voir leurs investissements leur rapporter de réels intérêts financiers. Les premiers joueurs ont pu recevoir une somme. Quand l’escroquerie a été révélée, l’informaticien s’est enfui avec les millions. Le « Madoff turc » serait actuellement en Uruguay, révèle LA NOUVELLE TRIBUNE.

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