Trump demande à Erdogan de limiter ses actions militaires
[Turquie-News] - Le président américain Donald Trump a inciter au président turc Recep Tayyip Erdogan de réduire ses opérations militaires à Afrine en Syrie.
Lors d’un entretien téléphonique, le président Trump a aussi demandé d’éviter « toute action qui risquerait de provoquer un affrontement entre les forces turques et américaines ». Environ 2 000 soldats américains, se trouvent en Syrie. Trump a insisté sur le fait que « les deux pays doivent concentrer les efforts de toutes les parties sur la défaite de l’État islamique ». Le président américain a reconnu que la Turquie pouvait avoir « des inquiétudes légitimes » en termes de sécurité.
Auparavant, M. Erdogan avait affirmé que « l’armée turque et l’Armée syrienne libre reprennent le contrôle de Afrine pas à pas (...). Cette opération va se poursuivre jusqu’à l’élimination du dernier membre de cette organisation terroriste (le YPG) ». Dans son discours, M. Erdogan a affirmé que l’armée turque comptait aussi à terme réaliser une opération pour déloger les terroristes du YPG, une branche armée terroriste du PKK.
Sur le terrain, deux roquettes tirées à partir de la Syrie ont fait deux morts hier dans le sud de la Turquie au 5e jour de son offensive contre Afrine. Les roquettes, dont l’une a touché et endommagé une mosquée et l’autre une maison, ont été tirées en début de soirée sur le centre de la ville frontalière de Kilis. Deux personnes, l’une de nationalité syrienne et l’autre de nationalité turque, ont perdu la vie, et 11 autres ont été blessées, selon un communiqué du gouvernorat de Kilis. Un précédent bilan faisait état d’un mort et de 13 blessés. Le gouvernorat impute ces tirs de roquettes aux terroristes du YPG en Syrie.
Washington a néanmoins dit avoir été informé de cette offensive au préalable, et Ankara affirme que l’offensive est menée en accord avec Moscou, allié majeur du régime de Bachar el-Assad.
La Turquie a déclenché son opération après l’annonce par la coalition internationale luttant contre les jihadistes de la création d’une force frontalière de 30 000 hommes dans le nord de la Syrie, avec en particulier des combattants des YPG. La branche armée terroriste du PKK, engagé dans une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1978 et qui à fait plus de 45 000 morts civils.
Source : avec l’Orient le jour