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Revue de presse

REVUE DE PRESSE DU 17 JANVIER 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 1407
REVUE DE PRESSE DU 17 JANVIER 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaitre les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

REVUE DE PRESSE DU 17 JANVIER 2018

Revue de presse du 17 janvier 2018
©Turquie-News 2018

Turquie-Union Européenne : vers une nouvelle forme de rapports

Les déclarations plus explicites du président français Emmanuel Macron sur la question d’adhésion de la Turquie dans l’U.E lors de la visite de son homologue turc Recep Tayyip Erdoğan le 5 janvier semblent être un tournant dans les relations turco-européennes. L’idée d’intégration est pour l’instant abandonnée et remplacée par un partenariat comme l’a suggéré le dirigeant français.

L’hebdomadaire LE POINT consacre un dossier sur les liens entre ses deux entités. Depuis 1950, la Turquie frappe aux portes de l’Europe pour y entrer. 55 ans après, les négociations ont commencé et ont été mises en stand-by l’année dernière Le putsch raté de 2016 et les purges qui ont suivi ont dégradé les relations avec Ankara. Mais ils ne veulent pas rompre non plus.

Cependant, la Turquie ne veut pas avoir "un statut de seconde classe". Cette position est délicate car malgré les tensions, l’UE reste de loin le premier partenaire commercial d’Ankara, tandis que la Turquie est pour l’Europe le quatrième marché à l’export. C’est une des raisons pour laquelle, après des invectives adressées à l’Europe, la Turquie change de ton et se rapproche de son allié.

Turquie, Russie, Iran : une alliance incertaine

Ankara ne soutient pas les mêmes acteurs dans la guerre en Syrie. La Russie et l’Iran sont plutôt en faveur du régime de Bachar el -Assad alors que la Turquie prend parti pour l’opposition syrienne.

Le dernier événement a créé la discorde au sein du trio turco-russo-iranien. Après une offensive des forces gouvernementales syriennes, soutenue par l’aviation russe, les rebelles syriens, dominés par les islamistes du Front al Nosra, ont contre-attaqué dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, frontalière de la Turquie. Ankara aurait aidé les combattants, soutient l’agence de presse officielle syrienne Sana, peut-on lire dans LE FIGARO. Le magazine économique CHALLENGES ajoute que les communiqués de l’armée syrienne et des rebelles se contredisent.

Ce nouveau combat à Idlib a ravivé les tensions diplomatiques dans la région. Ankara se sent trahie par Moscou affirme le journal suisse LE TEMPS et a convoqué la semaine dernière les ambassadeurs russe et iranien pour protester contre l’offensive menée par l’armée syrienne précise LE MONDE. Idlib faisant partie de « la zone de désescalade », un cessez-le-feu aurait dû, en principe, avoir eu lieu suite à l’accord d’Astana.

La Turquie doit faire face à une double trahison, russe et américaine. Washington a annoncé l’envoi de 30 000 combattants aux cotés des kurdes du YPD. Erdoğan, déterminé, a prévenu les Américains : « Enlevez de vos uniformes tous les insignes des YPG, sinon vous deviendrez une cible pour nous  », indique LE TEMPS. Par ailleurs, le combat d’Idlib a entrainé le déplacement de civils, la Turquie qui accueille déjà plus de 3 millions de réfugiés, craint à nouveau un afflux sur son territoire, prévient L’ORIENT LE JOUR.

Des journalistes turcs maintenus en détention malgré une décision de justice .

La détention de deux journalistes, accusés d’appartenir à des organisations terroristes constitue une violation des droits individuels selon les normes de la convention européenne des droits de l’homme ratifiée par la Turquie estime la cour constitutionnelle turque, nous signale la presse francophone.

Bien qu’elle ait ordonné la libération de Mehmet Altan et Sahin Alpay, incarcérés après le putsch raté, deux cours pénales d’Istanbul, quelques heures après, ont maintenu leur détention rapporte LE MONDE. La décision de les libérer réjouissaient leur famille, leur avocat et les journalistes.

Le quotidien s’interroge sur le commanditaire, un ordre émanant du « Palais » présidentiel se demande-t-il. Cette décision donne à voir, poursuit LE MONDE, la perte de légitimité du pouvoir judiciaire. Alors que L’ORIENT LE JOUR rappelle que la Cour constitutionnelle reste l’un des rares organes de l’Etat qui n’est pas totalement contrôlé par le Président Recep Tayyip Erdoğan.

Le ministre de la justice turque Bekir Bozdağ a exprimé sur un tweet sa désapprobation concernant la décision de remise en liberté des journalistes.

Des fonctionnaires réintégrés

Depuis la tentative du coup d’état en juillet 2016 et la prolongation de l’état d’urgence, plus de 150 000 personnes ont perdu leur emploi, 55 000 personnes ont été arrêtées, sans véritable enquête en raison de leurs liens supposés avec le mouvement guleniste ou le PKK.

Vendredi dernier, l’agence de presse officielle Anadolu a annoncé que 1 823 employés du service public vont être réintégrés par décret dans leurs fonctions. Des dizaines de milliers de personnes en Turquie auraient utilisé l’application Bylock (qui serait un outil de communication cryptée des réseaux gulenistes). Mais la justice turque a annoncé fin décembre que des milliers de ces suspects avaient en fait téléchargé ByLock à leur insu, et qu’il fallait donc revoir leurs condamnations, explique RFI.

Les fonctionnaires réintégrés recevront un salaire pour toute la durée durant laquelle ils étaient au chômage forcé mais sans compensation détaille le journal LA CROIX. RFI, suite à cette nouvelle, remet en cause la nature des limogeages des employés et le sérieux des enquêtes.

Le Prix Simone de Beauvoir décernée à Aslı Erdoğan

L’icône de la résistance turque, la journaliste écrivain Aslı Erdoğan a reçu la semaine dernière, à Paris, le Prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes. A cette occasion, les médias français qui en dressent un portrait élogieux ont voulu la rencontrer.

La lauréate a été arrêtée le 17 août 2016 pour « propagande » et « appartenance à une organisation terroriste ». Remise en liberté sous contrôle judiciaire en décembre 2016, Aslı Erdoğan attend son jugement en février prochain, elle risque la prison à vie. FRANCE INFO rappelle que l’écrivain a reçu le prix Tucholsky en 2016, mais aussi le prix de la Fondation européenne de la culture, le prix Bruno Kreisky et le prix de la paix Erich-Maria en 2017.

La station RFI, quant à elle, propose de revenir sur l’entretien qu’elle lui avait accordé en octobre dernier à la Foire internationale du livre de Francfort, où elle rend hommage à la nouvelle génération en laquelle elle a confiance. Elle la décrit plus ouverte et moins oppressée.

La journaliste a été également reçue sur le plateau de FRANCE 24. Dans son entretien elle revient sur le coup d’état du 12 septembre 1980 où elle estime qu’à ce moment les choses étaient plus claires car les gens connaissaient leur sort. "A présent on ne sait pas à quel moment pour quel motif les gens vont être arrêtés, la plupart des intellectuels opte pour le silence. Les gens ont peur de penser" affirme-t-elle. Elle utilise le terme "totalitaire" pour qualifier le régime actuel.

Concernant l’Europe, elle dit comprendre la réalité du capitalisme avec la vente des armes, c’est pourquoi le sujet de la liberté des intellectuels est secondaire. Elle estime par ailleurs que les pays européens ont tardé à voir la réalité. Pour terminer, elle déclare dédier ce prix aux femmes qui ont été humiliées en Turquie.

Un canal pour désengorger le Bosphore

La Turquie n’en finit pas avec ses projets titanesques, le dernier en date est le tracé du « Canal Istanbul  », une nouvelle voie de commerce maritime destinée à désengorger le détroit de Bosphore.

Long de 45 kilomètres, profond de 25 mètres et large de 250 à 1.000 mètres selon le lieu, le canal reliera la mer Noire à la mer de Marmara en passant à l’ouest du Bosphore, a annoncé Ahmet Arslan, le ministre turc des transports.

Selon le magazine économique LES ECHOS, ce projet serait le plus cher de l’histoire du pays. Le quotidien anglophone Hürriyet Daily News avance un coût de 60 milliards de livres turques (environ 13 milliards d’euros au cours actuel). Mais ce "projet fou" était le rêve du Président turc, a-t-il avoué, souligne LE PETIT JOURNAL.COM.

Cependant, les militants de l’écologie s’inquiètent des conséquences sur l’environnement, même si le ministre a déclaré que des précautions avaient été prises, apprend-t-on sur FRANCE 24.

Un atterrissage spectaculaire

Tous les médias ont été impressionnés par l’atterrissage hors du commun d’un Boeing 737 de Pegasus Airlines samedi dernier. Arrivé sur la piste de Trabzon, dans le nord-est du pays, l’avion a glissé le long d’une falaise et il y est resté accroché, surplombant la mer noire.

Les images ont été diffusées sur les sites d’info et les chaines. Fort heureusement, les passagers et l’équipage sont sortis indemnes rassure LE PARISIEN. "Nous avons commencé à pencher sur le côté, puis en avant. C’était la panique, les gens criaient, hurlaient", a raconté une des passagères à l’agence Anadolu rapporte RADIO CANADA.

Les membres de l’équipage ont été interrogés par le procureur mais la cause de l’accident n’est pas encore déterminée a déclaré le bureau du gouverneur de la région. Le procureur a indiqué dimanche qu’une enquête avait été ouverte, informe LA RTBF.

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