18 avril 2024

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Le président français Nicolas Sarkozy appelle l’Arménie et la Turquie à poursuivre le dialogue, a annoncé vendredi à RIA Novosti le porte-parole de l’ambassade de France en Arménie.


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Arménie-Turquie : la France prône la poursuite du dialogue

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 265
Arménie-Turquie : la France prône la poursuite du dialogue

"Le président français a pris connaissance de la déclaration de son homologue arménien Serge Sargsian concernant la normalisation des relations arméno-turques et l’ouverture de la frontière. M.Sarkozy a salué la volonté du chef de l’Etat arménien de normaliser les relations malgré les difficultés surgies lors de la procédure de ratification des Protocoles arméno-turcs signés le 10 octobre 2010 à Zurich", a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

Selon lui, M.Sarkozy a exhorté les autorités de l’Arménie et de la Turquie à poursuivre le dialogue et à accroître leurs efforts afin de ratifier les Protocoles, ce qui favoriserait considérablement l’établissement de la paix et de la sécurité dans la région.

Le président arménien Serge Sargsian a suspendu jeudi dernier par décret la ratification des protocoles de normalisation des rapports arméno-turcs car la Turquie faisait traîner le processus de ratification. Le ministre arménien des Affaires étrangères a été chargé d’informer la Turquie de cette décision.

Le 10 octobre 2009 la Turquie et l’Arménie ont signé à Zurich les protocoles sur l’établissement des relations diplomatiques et le développement des relations bilatérales. Après la signature, les documents devaient être ratifiés par les parlements des deux pays.

L’Arménie et la Turquie n’entretiennent pas de relations diplomatiques bilatérales depuis l’indépendance de l’Arménie en 1991, et la frontière commune entre les deux pays est fermée depuis 1993 à l’initiative d’Ankara. Cette inimitié s’explique, entre autres, par le soutien d’Ankara à la position azerbaïdjanaise sur le conflit du Haut-Karabakh [1] et par la réaction violente de la Turquie à la reconnaissance internationale du "génocide" arménien de 1915 [2] dans l’Empire ottoman.

Source RIA Novosti


[1Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azéris. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azéris de leurs terres.

Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.

Les terres et maison laissées à l’abandon ont été "offertes" par l’Etat arménien aux colons installés pour peupler les territoires occupés par l’Arménie.

A plusieurs reprise, les instances internationales ont condamné ce "génocide" et enjoint l’Arménie de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement.

Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation d’environ un million d’Azéris et profitent de leurs nombreuses officines implantées dans les pays d’Europe ou d’Amérique pour faire pression sur les instances nationales et internationales afin de bloquer la résolution du conflit.

A l’origine peuplé de 150 000 habitants entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 d’Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens.

Voir également :
 Imprescriptible, base documentaire sur le génocide du peuple azéri
 Génocide Azéri, liens sur le génocide azéri

[2Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.

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